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mercredi 10 décembre 2014

Le gentil rôle de Jean Tirole.

Bonsoir à tous
Critiquons, moquons-nous des riches des puissants des cons et mal baisant mais n’oublions jamais, que la haine aveugle n’est pas sourde.
Aujourd’hui pour nos auditeurs, et demain pour vous qui m’écoutez lascivement en direct, est un jour à marquer d’une pierre rose dans l’histoire de la ville de la même couleur. Le prix Nobel d’économie va être délivré à un certain Jean Tirole, professeur d’économie de la prestigieuse Toulouse School of Economics en occitan dans le texte, qui, non content d’être affubler d’un patronyme fleurant bon les chants des alpages suisses, invite les pue-la-sueur et les sans-dents à ne pas s’acharner sur ceux qui y construisent leurs chalets et y planquent leur pognon.
Dans une entrevue avec le brûlot anti-capitaliste Challanges, le bon Jean nous dispense ses conseils santé économiques afin de nous apprendre à nous décoincer la rondelle pour mieux laisser le train des réformes à venir s’y engouffrer sans encombre ni trop d'emmerdements.
A l’appui de son rapport vieux de dix ans sur l’état du marché du travail français qui lui vaut notamment son nouveau titre ronflant pour la postérité et les bonnes grâces des enculeurs de mouches qui n’osent pas nous traiter en face de fainéants ou de rebuts de l’économie, il nous y dépeint le français moyen comme manquant de culture économique et inamovible face à ce qu’il qualifie de fléau national.
Rendez-vous compte, par manque de discernement et de jugeote, ces crétins de veaux se focaliseraient sur les pauvres connards identifiables risquant un licenciement collectifs sans se soucier des centaines de milliers d’autres fumistes déjà au chômedu victimes du système.
Hé ducon, pardon, monsieur Ducon, pourquoi tu crois qu’ils ont peur de perdre leur boulot si ce n’est parce qu’ils ont pleinement conscience qu’ils n’en retrouveront pas un de si tôt!
Mais ne vous inquiétez pas, le bon Nobel ne fait pas que vous traiter d'ignares et d’antipathiques, il sait aussi être compatissant envers les entrepreneurs qui, les pauvres, ont peur de créer des CDI car ils savent quelle difficulté ils auront à dégager à coup de pompe dans le cul le salarié rendu improductif par un changement de technologie ou une baisse du carnet de commande. Il n’est que miséricorde et commisération pour ,
 et là je cite parce que c’est à peine croyable tellement c’est con, “le mal-être de nombreux salariés protégés par le CDI, mais incapables de changer d’entreprise, et très inquiets pour leur avenir et celui de leurs enfants.”
Toujours est-il qu’en ce qui me consterne, mais ça n’enrage que moi, si d’aventure je croise ce spécialiste de la théorie des jeux appliquée à l’économie industrielle, je lui proposerais volontiers une petite partie de roulette russe à six balles dans le barillet à condition que ce soit lui qui commence pour qu’il puisse enfin vérifier avec les mêmes chances qu’un ouvrier d’usine ses hypothèses foireuses sur le marché du travail.
A bon électeur salut!
Lu à www.pasplushaut.com

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