Maintenant sur youtube et dailymotion.

lundi 25 octobre 2010

Monsieur S. est un connard.


Monsieur S. est cadre supérieur d'une entreprise moyenne. Il travaille avec des collègues avec qui il sympathise régulièrement autour de sujets aussi sérieux que les résultats de leur équipe favorite ou le meilleur moyen de changer les couches du petit dernier.

Monsieur S. a su se procurer au cours de ces longues années de léchage de pompes en tous genre toute la panoplie du beauf standard. Pavillon en province, une voiture familiale pour les vacances, une plus classe pour les sorties en ville, la tocante rutilante pour être à l'heure au rendez-vous de ces deux fois et demi vingt ans et les deux marmots à son image pour perpétrer son bagage génétique. Mariée à une conne, il passe sa vie au boulot pour payer les traites de sa maison et tenter d'oublier cette réalité qui lui pèse un peu plus chaque jour que Sarko fait. Le problème est que ce sympathique quadragénaire dans la force de l'âge a voté pour le ragondin de Neuilly car, comme tout bon misogyne qui se respecte, il ne pouvait s'imaginer avec une femme au pouvoir. Déjà qu'il a du mal à accepter que sa femme se mette au dessus lors de leur coït mensuel, il n'allait quand même pas laisser une bourgeoise hystérique au nom plus qu'évocateur lui ponctionner 1% de plus sur son salaire pour ouvrir une école.

Ce jour où Monsieur S. glissa dans l'urne ce petit bout de papier, il devint de droite. Mais de la droite dure, décomplexée, qui vit avec les moyens des autres et n'oublie jamais de faire mordre la poussière aux jeunes cons idéalistes. Tout dans son attitude changea, il se mit à faire du sport au lieu de le regarder et à travailler d'arrache-pied avant d'en avoir un dans la tombe. Malheureusement, voilà que le personnage qui incarnait la France qui se lève tôt, se couche tard et joue en bourse se retourne contre lui. Alors pour ne pas perdre la face, il durcit son discours en même temps que ses artères pour coller à l'image que son président lui impose.

Monsieur S. est un connard car il m'a bien fait comprendre que la seule forme de respect dont il était capable à mon égard résidait dans le fait que j'osais ouvrir ma gueule autant que lui. Malheureusement, je ne partage ni son salaire ni ses idées, et le prix pour les miennes est à mon goût plus cher que celles qu'il a eu à m'offrir lors de nos nombreux débats sans intérêt. Je le méprise autant qu'il m'admire pour être différent de lui.

Monsieur S. est un connard et je ne peux rien y faire.

Monsieur S. est un connard et finalement, qu'est-ce que ça peut me foutre.

lundi 18 octobre 2010

Mettons les calculs sur la table avant qu'ils nous en butent, des manifestants.

Bonjour à tous. Je tiens tout d'abord à rassurer l'ensemble des pouvoirs publics. Je ne suis ni en grève ni bloqué par quelque routier qui souhaiterait créer une pénurie d'humour noir de crasse populaire, de calembour la reine et de contrepèterie qui s'envole (je donne la réponse contre deux années de retraite en moins, ou en plus... enfin...)
En bref je ne me laisserai pas aller à faire autre chose qu'à faire ce que vous appréciez tous, à savoir prendre un sujet que je ne maîtrise pas pour un sou et vous faire croire que j'ai la science infuse et la part tisane.
Et puis, pour laisser un peu de répit au Hussard en collants chics, tiens elle est belle celle-là, je vais taper un peu sur son frère Guillaume Sarkozy.
Déjà pour vous situer le personnage, et coller une image mentale à vos pauvres esprits embourbés dans des considérations grégaires voire bestiales comme manger, boire, dormir, ou gueuler dans la rue avec des inconnus tout aussi moches que vous, il faut s'imaginer Nicolas Sarkozy (je sais c'est complexe tant son omniprésence est envahissante) avec un embonpoint relativement sévère, des yeux torves et vitreux, une calvitie prononcée, le tout enrobé d'une veste de costard dont la couleur délavée oscille entre marron clair à vomir et blanc cassé à pleurer. Vous voyez un peu mieux? Bien. Ajouter la touche finale, une cravate, ou plutôt, un bout de tissu pauvre d'un bleu outremer criard noué autour du cou du malheureux, cerise sur le gâteau du misérable tas de merde informe, dauphin du chef de l'état.
Jugez plutôt (Waf!):

Si je me permets cette velléité envers l'homme qui partage en plus des idées de notre homoncule présidentiel, son sang et un certain goût du pognon facile, c'est que ce personnage, ressemblant plus à un vendeur de voitures d'occasion qu'à un membre de la famille royale, est à la tête d'une entreprise dont l'activité principale se trouve être de créer des fonds de pension. Pour ceux qui ont raté un épisode ou qui comprennent mal le jargon technico-trou-du-cal des traders de la Défense, je rappellerais rapidement à quoi servent les fonds de pension.
Si vous êtes jeune et plein d'avenir, que vous vous appelez Jérôme, par exemple, et que vous n'êtes pas sûr de vouloir travailler toute votre vie pour toucher une retraite de misère, vous pouvez souscrire une sorte de plan épargne vieillesse dont le taux de rémunération (en clair les sous-sous dans la po-poche que peut vous rapporter l'argent qui dort) est directement proportionnel aux valeurs boursières des actions détenues par le fond de pension auquel vous aurez souscrit. Quand tout va pour le mieux dans le meilleur des capitalismes, ces taux peuvent atteindre 15 voire 20%. En revanche si vous jouez avec les bourses de vos partenaires, que ces dernières se mettent à ballotter, et que vous ne vous retirez pas suffisamment vite, ce taux s'effondre et votre retraite fond comme neige au soleil. Je schématise, je ne suis pas en mesure de vous donner un cours d'économie, et, vu l'état de mes finances actuelles, je ne suis pas sûr que vous puissiez me prendre au sérieux.
Ce genre de pratiques financières sont monnaie courante, si l'on peut dire, dans la plupart des pays anglo-saxons. En France, seule une petite partie de la population a accès à ces produits financiers. Or les copains du CAC 40, Guillaume Sarkozy en tête, voient là un marché énorme qui s'offre à eux, suivant les fourchettes entre 40 et 110 milliard d'euros !!! Vous voyez où je veux en venir ??? Non ?
Bon je vais récapituler parce que je vous sens largués.
Prenons un Président A qui se lance tambour battant, cheveux au vent, éperons sur les talonnettes, à califourchon sur son majestueux poney de bataille, dans une réforme pour laquelle, quelques jours après son élection, il a stipulé qu'il n'avait pas mandat pour la faire. Prenons son frère B, PDG d'une entreprise nommé Malakoff Médéric dont le principal obstacle à sa frénésie de pognon, permettant de compenser un physique disgracieux comme certains passent au-dessus de leur petite taille en devenant président de la 5ème puissance mondiale, est le régime par répartition.
Ajoutons à cela une pub bien sentie pour les fonds de pension sur une des plus grandes radios de France (RTL) juste avant l'interview du ministre en charge de la réforme du régime que nous appellerons C comme "Connard".
Si vous appliquez la formule, B demande à A d'ouvrir son marché qui lui-même demande à C d'appliquer coûte que coûte cette réforme même s'il est dans les affaires jusqu'aux lunettes, vous obtiendrez le climat délétère et instable des ces dernières semaines.
Je ne suis pas particulièrement favorable à la théorie du complot mais avouez que là le conflit d’intérêt est plus que flagrant.
Allons enfants de la fratrie… Le jour de s’en mettre plein les fouilles ne devrait plus tarder.

lundi 11 octobre 2010

Sarko, et misère du Vatican.


Bonjour à tous. Je ne suis pas ce que l’on peut appeler un fervent partisan de la calotte. Je ne suis pas baptisé et donc suis voué aux flammes de l’enfer éternel à moins que ce ne soit aux flammes éternelles de l’enfer. Encore une fantaisie de mes parents qui, après m’avoir affublé d’un ridicule prénom composé teinté d’une douce mélancolie du temps de l’évangélisation asiatique, se sont dit « Tiens maintenant qu’on lui a collé un prénom bien catho bonne famille, si on élevait ce petit dans la plus pure tradition de Dolto histoire qu’arrivé à l’age adulte il ne sache plus à quelle mamelle se vouer… » Si en plus vous ajoutez à cela une mère tellement juive (dans la tête faut pas déconner non plus) qu’elle a pensé à se faire circoncire (d’oreille, ha, ha, il faut penser à rire quand on aborde (eau rouge) un sujet (de pierre) aussi (tronc) grave (et César) que (de pie) la (pine) religion (euh.. merde je trouve pas là)).

Bref les croyances de mon prochain, en règle générale, je m’en tamponne le coquillard comme de ma première MST.

Ce qui ne m’empêche pas d’être particulièrement indulgent et compréhensif envers ces sous-hommes qui croient en Dieu tout simplement parce qu’ils ont la trouille de la mort.

Bon je ne vais pas les accabler, c’est vrai que c’est réconfortant de s’imaginer qu’une fois notre courte et inutile existence à gesticuler dans tous les sens, à courir après le pognon et le bonheur, il existe une éternité quelque part où on peut continuer à se comporter exactement comme avant sans pour autant craindre pour son intégrité physique. Quoi que pour le coup l’Islam avec sa tripoté de vierges qui vous attendent là-haut lascives, débordantes de désir, prêtes à vous faire connaître jusqu’à la fin des temps les plaisirs les plus secrets de l’Orient a de quoi motiver des pauvres bougres sous-alimentés à faire sauter n’importe quelle ambassade. Tu m’étonnes que l'Église se plaigne de concurrence déloyale. A côté d’un gang bang interminable, la partie de belote avec le Père, le Fils, et le Saint Esprit ad vitam eternam a des allures de dimanche après-midi pluvieux dans une maison de retraite.

Mais là n’est pas le sujet de cette chronique. Non, on va parler aujourd’hui d’un pauvre petit garçon qui a fait une connerie et qui va se réfugier dans la jupe de son pape pour demander pardon.

Et oui notre rachitique président de la République de mon cul, est allé faire des ronds de jambe et des croix avec la main au Vatican pour bien montrer à son électorat de catholiques « démocrates » (notez l’oxymore, je le rappelle, le pape, entre autres de ses 10 titres pontificaux, est Souverain Pontife de l'Église universelle) que tout va pour le mieux avec son pote BeuBeu, et que c’est pas la peine de ne pas voter pour lui en 2012 sous prétexte qu’il aurait foutu dehors une bande de Tziganes connus pour leur talent de vilenies gallinacées.
Que le président Français aille rendre visite au Roi du Vatican, à la limite d’accord, ça n’a rien de choquant, que ce dernier le fasse dans un but électoraliste à moins de deux ans des présidentielles, soit, qu’il doive se plier au protocole consistant à se plier en deux à chaque fois Benoit XVI entre dans une pièce, passe encore, mais assister à une messe de son hôte et se signer QUATRE FOIS de suite, avec la ferveur qu’on lui connaît, je suis désolé mais ça c’est hors de propos.
Notre cher Souverain Poussif à nous a-t-il oublié qu’il est à la tête d’un état laïque, un des rares au monde à l’avoir inscrit dans sa constitution. Que quand il va baiser les pieds du Pape, il va nous représenter, nous tous, avec nos différents points de vue sur la question et différentes affinités spirituelles avec les représentants de l’ordre de mes deux Saints.

De toutes les conneries dont ce bon vieux Sarko nous a abreuvé ces trois longues années, celle de l’affichage publique de ses convictions religieuses est pour moi une des plus outrageuses qu’il puisse nous infliger.

Et puis honnêtement, aller visiter une vieille tante sur son lit de mort juste pour être sûr de toucher une part de l’héritage c’est quand même petit.
La manœuvre est certes grossière mais malheureusement peut, et à mon humble avis va, lui rapporter gros, et c’est bien ce qui m’emmerde.

Au nom du Père de fesse, du Fils de pute et du Saint Esprit la main dans le sac, Amen tes voix dans le tabernacle.

lundi 4 octobre 2010

Le château nous brouille l'écoute.


Bonjour,
J'aimerais rappeler certains faits récents qui ont titillé ma curiosité et réveillé la plume que je range soigneusement entre mes fesses dès qu'il s'agit pour moi de ravaler ma fierté.
Il y a moins de 15 jours, les membres du gouvernement ont eu affaire à un nouveau rebondissement dans l'affaire Woerth-Bettencourt-Sarkozy-Madoff. En effet, certains journalistes du Monde auraient été mis sur écoute après les révélations du journal sur les rapports d'interrogatoires menés par le parquet de Nanterre dans cette affaire. Le résultat de ce Watergate à la française est que les membres du gouvernement ont du faire bloc pour défendre à nouveau une position indéfendable en invoquant le sacrosaint devoir d'ouvrir sa gueule quand le président de la république est mis en cause de près ou de très loin.
Car ici ce sont les services de la DCRI (service réunissant les connards des RG et les enculés de la DST, c'est juste pour charger un peu mon nouveau dossier chez eux) qui auraient procédé à l'odieuse opération, bafouant du même coup la loi de protection des sources journalistiques mise en place en 2008 par Sarko lui-même, et la loi régissant les écoutes téléphoniques pour éviter de renouveler les drames connus sous Mitterrand.
Bon il s'avère que la fuite émanait du ministère de la justice, David Sénat (notez l'ironie, prénom juif et nom plus qu'évocateur) un proche collabo... euh pardon le terme est mal choisi, conseiller de Madame la ministre en tailleur Channel, lunettes Dior et balai dans le cul signé Versacce, j'ai nommé MAM. Une fois repérée la fuite, on fout le malheureux au placard, ni vu ni connu je t'embrouille. Sauf que ces salauds de journalistes, eux, n'en restent pas là, déposent une plainte sous X (rien avoir avec les films éponymes) et portent l'affaire sur la place publique.
Certes il s'avère que cet imbécile de Sénat mouillait également dans une sombre affaire de machines à sous automatiques, donc il mérite doublement son sort. Mais y a un truc qui dérange un peu le penseur humaniste qui sommeille en moi : comment, dans un monde où la confiance est devenue une valeur cotée en bourse, peut-on encore être surpris de telles pratiques? Ils le savent, les journalistes, que quand on joue avec les roubignoles d'un taureau en rut pendant la période de saillie, on risque au mieux de se prendre un coup de corne, au pire de se faire ensemencer façon broche.
Et ben faut pas qu'ils s'étonnent quand, allant chercher leurs sources dans les cabinets ministériels, les détenteurs de cartes de presse se retrouvent les pieds dans le plat et les mains dans la merde.
Pour ma part cela fait bien longtemps que je ne m'offusque plus de ces pratiques que l'on pourrait un peu trop vite qualifier de liberticides. Tiens il y a un an, j'appelle au château pour une sombre histoire de non réponse à des courriers recommandés (voir http://lahaineaveuglenestpassourde.blogspot.com/2009/11/carte-didentite.html). Une standardiste décroche et me dit :
"Service de l'Élysée, j'écoute."
Édifiant non?